Skip to main content

Soutenir au-delà des cours

Nous croyons que le yoga n’a de sens que s’il s’enracine dans la réalité du monde. C’est une pratique de connexion, de soin et de responsabilité envers les autres. Là où les inégalités structurelles privent des milliers de personnes de leurs droits fondamentaux, nous essayons de répondre, en travaillant avec d’autres associations et acteur•ices de la solidarité, à des besoins urgents.

Dans les camps de réfugié•es en Ouganda, les cours sont accompagnés de distributions de repas, de boissons, de produits essentiels ainsi que de vêtements et de fournitures scolaires. Les cours hebdomadaires menés par les personnes réfugiées formées à l’enseignement du yoga sont soutenus financièrement par De la Douceur pour Soi sur l’année, permettant ainsi de pérenniser les pratiques et les distributions essentielles au sein des communautés.

À Paris, dans le cadre de nos après-midis pour les familles en situation de grande précarité hébergées en urgence par Utopia56, nous mettons à disposition des participant•es un buffet sucré et salé ainsi que des vêtements et produits d’hygiène. 

Ces moments ne prétendent pas résoudre des problématiques qui sont structurelles et qui doivent être combattues politiquement à chaque instant, mais ils construisent un pont fragile entre l’urgence et l’espoir. 

Ces actions incarnent une conviction : nous sommes responsables les un•es des autres. Et dans un monde qui semble parfois s’effondrer, choisir l’entraide est un acte de résistance.

Soutenir l'association

Un engagement avant tout politique

Le yoga est souvent présenté comme un refuge individuel. Pour nous, il est une invitation à regarder le monde avec lucidité, à ne pas détourner les yeux devant l’injustice, une pratique qui nous oblige à ouvrir les yeux sur les systèmes d’oppression, à refuser l’indifférence et à agir, non par obligation, mais par choix. Par nécessité morale.  Le yoga incarne l’unité, transcendant la simple pratique personnelle pour embrasser une existence collective. Il nous enseigne que notre bien-être personnel est intrinsèquement lié à celui de nos communautés et du monde. Ce lien indissociable nous invite à déconstruire les divisions et à promouvoir la cohésion sociale.

Notre action s’enracine dans un engagement profond et radical pour le respect des droits humains. Nous défendons le droit de circuler librement pour toutes les personnes, sans distinction de nationalité, de couleur de peau, ou de statut; droit entravé jusque-là par des politiques neo-coloniales  empruntes d’un racisme systémique. Nous revendiquons un monde où chaque individu, quel que soit son lieu de naissance, ait accès aux mêmes opportunités, à la sécurité, et au bien-être.

Nous travaillons dans des espaces où les systèmes ont échoué. Avec les personnes exilées, les familles à la rue, les femmes en situation de précarité. Pas pour sauver, mais pour co-construire avec elles et eux des alternatives, aussi petites soient-elles. Nos cours ne sont pas neutres. Ils remettent en question un monde où les plus vulnérables sont constamment marginalisés, où la survie est une lutte quotidienne, et où l’indifférence devient la norme.

Nous ne pouvons ignorer que pratiquer le yoga en Occident est un privilège. Nous vivons dans des sociétés qui valorisent l’individualisme, la performance et l’accumulation, souvent au détriment des valeurs d’entraide et de solidarité. Notre engagement est une tentative, imparfaite mais sincère, de réinjecter de la douceur là où elle est la plus nécessaire – non pas comme une posture, mais comme une résistance silencieuse.

Nous croyons que la politique se joue aussi, dans nos gestes quotidiens, dans notre capacité à nous tenir aux côtés de celles et ceux qui sont oublié•es. Parce que le yoga, s’il ne transforme pas le monde, n’est qu’un exercice physique. Et parce que l’espoir, aussi fragile soit-il, naît de petits actes de résistance.

L’ensemble de ces actions est inséparable d’une lutte politique continue, pour qu’un jour les associations comme la nôtre n’ait plus à rattraper — chacune avec des moyens limités — les conséquences de politiques qui stigmatisent, marginalisent et oppressent les personnes migrantes et/ou précaires. Nous refusons de normaliser ces injustices systémiques et croyons en la nécessité d’un changement structurel pour que l’humanité et la dignité ne soient plus des combats, mais des évidences.

Soutenir l'association